La France a décidé d'adapter son dispositif de protection et de surveillance de la grippe aviaire, a annoncé vendredi le ministère de l'Agriculture. Le niveau de risque passe de «faible» à «modéré» sur la totalité du territoire métropolitain, a-t-il précisé.
Cette décision fait suite à l'annonce jeudi par les autorités suisses de la découverte d'un cas de la forme hautement pathogène (H5N1) du virus diagnostiqué sur un oiseau sauvage. Ce cas est le premier découvert en Europe occidentale depuis que le virus H5N1 a été détecté sur trois cygnes morts au début de janvier au Royaume-Uni.
Le 27 janvier 2008, la France avait décidé d'abaisser le niveau de risque de la grippe aviaire de «modéré» à «faible» sur la majorité du territoire à l'exception de 6 départements de l'ouest du pays.
L'arrêté fixant le nouveau niveau de risque doit être publié au Journal officiel samedi 29 mars, les mesures entrant en vigueur dimanche, précise le ministère.
Le renforcement des mesures concerne tout d'abord l'interdiction des rassemblements d'oiseaux dans les communes des zones «à risque particulier prioritaires».
Dans ces mêmes zones à risque, les volailles et les oiseaux doivent être protégés (par confinement ou mise sous filets) afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l'état sauvage ou doivent faire l'objet de mesures alternatives avec une visite vétérinaire d'évaluation.
Enfin, le transport d'«appelants» (destinés à attirer les canards sauvages pour la chasse, ndlr) est interdit sur l'ensemble du territoire métropolitain.
Par ailleurs, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) «est saisie sur l'opportunité de régionaliser ces mesures compte tenu des risques épidémiologiques».
Téléchargez la Liste des 75 zones à risque prioritaires ou complémentaires dans le cadre de l'influenza aviaire (6.32 Ko) .