La section des jeunes agriculteurs de la Coordination rurale (JACR) estime que les conditions des prêts bonifiés à l'installation, modifiées par un arrêté du 7 mars 2008, sont très pénalisantes.
La réduction du plafond (22.000 euros en zone défavorisée, 11.800 euros en dehors de ces zones) et de la durée de la bonification (neuf ans en zone défavorisée, sept ans en dehors), prévue par le texte, entraîne, selon le syndicat, trois conséquences fâcheuses: «un moindre intérêt de l’adhésion à un parcours à l'installation déjà très contraignant, un moindre soutien aux installations dont l'équilibre économique est souvent fragile, et une pénalisation des éleveurs, dont les investissements sont généralement étalés sur une longue durée».
La Coordination rurale soulève, en outre, le problème des agriculteurs récemment installés. «Ceux dont le dossier a été validé, mais pour lesquels les autorisations de financement n’ont pas encore été délivrées, se verront également appliquer ces nouvelles conditions, précise le syndicat. De nombreux projets risquent d’être à nouveau retardés, voire remis en cause».
Les JACR ont fait part de leurs craintes au ministère de l’Agriculture via un courrier à ce sujet. «Il est donc temps que les pouvoirs publics donnent un signe fort en faveur de l'installation en agriculture», conclut le communiqué.