«Le gouvernement appelle les professionnels à la modération dans la répercussion des hausses des prix de certaines matières premières agricoles sur les prix à la consommation», selon une communication présentée mercredi 29 août au Conseil des ministres.
«Les matières premières agricoles représentent souvent une faible part du prix des produits achetés par les consommateurs (la farine ne représente, par exemple, que 5% du coût de fabrication du pain). Les hausses de certaines matières premières ne doivent donc pas servir de prétexte à des hausses de prix qui ne seraient pas justifiées», selon cette communication du ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, et du secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du Tourisme, Luc Chatel.
L'augmentation des prix, notamment du blé, du beurre et du lait, «a un impact différencié selon les filières agricoles: une amélioration des résultats pour les producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux, un renchérissement des coûts de production pour les éleveurs», précise le texte.
«Des mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions sur les marchés avec la remise en culture des surfaces en jachère qui sera annoncée lors du Conseil des ministres européens de l’agriculture du 26 septembre prochain et l’augmentation de 0,5% des quotas laitiers prévue par la réglementation communautaire.»
Par ailleurs, «la réflexion sur la politique agricole commune de l’après-2013 va être ouverte dès à présent pour anticiper les nécessaires évolutions en matière de stabilisation des marchés».
En outre, le gouvernement a décidé d’accélérer la deuxième étape de la réforme de la loi Galland et le président de la République, Nicolas Sarkozy, a déclaré jeudi lors de l'université d'été du Medef qu'il veut «aller beaucoup plus loin sur la concurrence pour faire baisser les prix à la consommation – je pèse mes mots – en intégrant toutes les marges arrière dans le calcul du seuil de revente à perte».
«Un dispositif particulier sera étudié pour les produits agricoles», a ajouté Nicolas Sarkozy.