Bruxelles a conditionné vendredi les importations d'huile de tournesol en provenance d'Ukraine à la mise en place par Kiev d'un système très strict de certificats indiquant que les produits ne sont pas contaminés par des hydrocarbures.
«Il n'est pas question d'embargo», a précisé la porte-parole de la commissaire européenne à la Santé. Les Ukrainiens ont assuré avoir suspendu leurs exportations, a-t-elle indiqué.
Désormais, un lot d'huile de tournesol de l'Ukraine importé dans l'UE devra être accompagné d'un certificat, ainsi que des résultats d'analyses destinées à déceler la présence indue d'hydrocarbures.
Auparavant, les autorités ukrainiennes devront mettre en place un système de contrôle et de certification, accepté par la Commission européenne.
Les Etats membres devront pour leur part également «échantillonner et analyser chaque lot d'huile de tournesol proposé à l'importation par l'Ukraine, afin de s'assurer que l'huile de tournesol ne contient pas des niveaux d'hydrocarbures non appropriés pour la consommation humaine», ajoute le communiqué de la Commission.
Bruxelles réévaluera la situation dans un an.
Au moins 40.000 tonnes d'huile de tournesol en provenance de l'Ukraine à destination de l'UE avaient été contaminées aux hydrocarbures de manière apparemment volontaire à la fin d'avril. Cette huile frelatée avait été transportée à bord de sept bateaux vers la France, puis distribuée en France, en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne.
L'affaire a été relancée en début de semaine en Grèce où un nouvel échantillon d'huile frelatée a été découvert dans un un lot qui ne faisait pas partie de ceux signalés jusqu'à présent.