L'interprofession porcine Inaporc fête ses dix ans cette année. L'occasion de faire la rétrospective de dix ans de communication de filière lors de son assemblée générale, le 3 juillet 2012 à Paris.
Lors des débats avec le représentant du ministre de l'Agriculture, puis lors de la table ronde qui a suivi, il a été question de l'étiquetage VPF (viande de porc française) et de la communication auprès des consommateurs. Pour le président d'Inaporc, Guillaume Roué, « il faut installer la marque VPF. J'encourage les familles de l'interprofession concernées à accélérer les démarches. » D'autant que les consommateurs sont de plus en plus sensibles au « produit en France ».
Valoriser la viande de porc auprès des ménages prend désormais une orientation « sociétale ». La dernière campagne de promotion, plébiscitée par le grand public, a mis en scène des « gens », éleveurs ou artisans. Une façon de se rapprocher des consommateurs qui prend toute son importance, alors que les filières de l'élevage sont de plus en plus souvent la cible d'attaques virulentes de la part de mouvements antiviande.
Il a aussi été question de la compétitivité des différents maillons de la filière, et de distorsion de concurrence – avec l'Allemagne en particulier. Ces points revêtent une importance particulière pour le grand export. Paul Rouche, président du Sniv, a évoqué les six destinations principales de la viande française : la Chine, la Russie, les Philippines, la Corée-du-Sud et le Japon. Par ailleurs, l'Hexagone est absent de trois marchés importants : l'Australie (pour laquelle la France n'est pas agréée), Taiwan et l'Inde.
Outre les barrières douanières, notre pays est confronté à un réel déficit de compétitivité par rapport à des exportateurs comme l'Allemagne, le Danemark ou le Brésil. Cet écart n'est pas seulement dû au coût de la main-d'œuvre au niveau de l'abattage-découpe. La restructuration des élevages, avec les normes de bien-être à respecter d'ici à la fin de l'année et les exigences environnementales, ont également été évoquées. Mais aussi le fonctionnement entre les différentes structures professionnelles et l'administration.
Tous ces points « ont été bien identifiés par ce gouvernement comme par le précédent », a assuré le représentant du ministre, Jean-Guillaume Bretenoux. Des rencontres sont prévues avec les différentes filières pour évoquer de façon très « pragmatique » les difficultés et les attentes de la filière porcine.
La campagne de communication d'Inaporc en images
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