Les Etats membres de l'Union européenne seront appelés à se prononcer une deuxième fois, le lundi 29 mars 2013, sur la proposition de la Commission européenne de suspendre, pendant deux ans, l'usage de trois néonicotinoïdes pour le maïs, le colza, le tournesol et le coton.
Lors du premier vote, le 15 mars 2013, aucune majorité qualifiée (232 voix sur les 345 représentées par les 27 Etats) ne s'était dégagée en faveur ou contre la proposition de suspendre l'usage de trois néonicotinoïdes. Cinq Etats s'étaient alors abstenus (Allemagne, Royaume-Uni, Finlande, Bulgarie et Estonie), empêchant la majorité de pencher dans un sens ou dans l'autre.
Du côté de l'Allemagne, qui entre en campagne électorale, un vote « contre » confirmerait l'image très négative du gouvernement de la chancelière Angela Merkel, accusée par les écologistes de « mettre des freins à la politique environnementale de l'UE », a souligné à l'AFP la coprésidente des Verts au Parlement européen. Un tel vote ne changerait toutefois pas la donne, car les 29 voix de l'Allemagne ajoutées aux 90 voix des neuf opposants ne permettront pas de réunir les 232 voix nécessaires pour la majorité qualifiée.
Le ralliement des indécis à la proposition de la Commission serait un signal important pour conforter le commissaire à la Santé, Tonio Borg, dans sa décision d'interdire ces insecticides. Toutefois, « le scenario le plus probable est que, comme lors du premier vote, aucune majorité qualifiée ne se dégage », selon une source proche du dossier. Dans ce cas, la Commission pourra décider de mettre en œuvre l'interdiction.