A quelques jours du résultat de la médiation judiciaire entre la Confédération paysanne et la FNPL (section spécialisée du lait de la FNSEA), une note interne du 28 juin 2004 des transformateurs concernant le Cniel (interprofession laitière) a fait surface. Vous pouvez télécharger une copie de note ci-dessous.
Les industriels y expliquent que « pour un euro financé par les entreprises, nous pouvons bénéficier de près de quatre euros d'expertise et d'actions multiples qui donnent un effet de levier très important aux entreprises sur de nombreux sujets majeurs ».
Le document indique aussi que « c'est en réalité la transformation qui définit les orientations stratégiques du Cniel, les producteurs faisant globalement confiance à leur expertise » car « malgré leur forte contribution financière, [ils] n'ont aucune volonté hégémonique sur des sujets qu'ils maîtrisent mal ».
La note précise qu'en 2004, « la FNPL accepte la situation actuelle qui conduit les producteurs à financer près des trois quarts de l'interprofession ». A priori en 2010, cette répartition est toujours la même.
Dans un autre document (courrier de la FNSEA adressé à la FNPL le 8 septembre 2008 dont vous pouvez également télécharger une copie ci-dessous), l'on appprend que la FNPL verse, sur son budget propre, près de 400.000 euros par an à la FNSEA au titre notamment de la mise à disposition de ses compétences.
Dans ce contexte, la transformation laitière indique clairement qu'elle n'a aucune envie que cet « équilibre » ne change. Elle se prononce d'ailleurs contre l'ouverture du collège des producteurs à la Confédération paysanne et à la Coordination rurale. « Si au sein de ce collège, plus aucune majorité ne peut se dégager, l'interprofession sera paralysée. De plus, même majoritaire, le FNPL ne pourra plus contrecarrer le pouvoir de nuisance de certains syndicats contestataires ».
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