José Bové, ancien porte parole de la Confédération paysanne, s'est déclaré jeudi officiellement candidat à l'élection présidentielle, décrétant « l'insurrection électorale contre le libéralisme économique ».
« J'ai décidé d'accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l'extrême droite et de redonner l'espoir d'une alternative à gauche », a déclaré José Bové lors d'une conférence de presse à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Se présentant comme « le porte-voix des sans voix », il a rappelé que « plusieurs dizaines de milliers de personnes (lui) ont proposé d'être candidat à l'élection présidentielle », en allusion à une pétition qui a réuni plus de 30 000 signatures.
José Bové, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, a ajouté qu'il n'était ni « le candidat d'un parti », ni « un professionnel de la politique ». « Ma candidature est celle d'un rassemblement de forces et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques et des associations de l'immigration qui aspirent à l'unité de cette gauche-là », a-t-il dit.
La Confédération Paysanne a annoncé qu’elle ne soutiendra pas José Bové. Affirmant qu'il « ne soutiendra aucune candidature, qu'elle soit ou non issue de ses rangs », le syndicat rappelle, dans un communiqué, que « dès sa création, (il) a marqué son indépendance vis-à-vis des partis politiques en stipulant dans ses statuts qu'il y avait incompatibilité entre mandat de responsabilité syndicale et mandat de responsabilité politique ».