La filière française du cheval doit, face à une concurrence européenne de plus en plus âpre, se structurer et se réorganiser, ont estimé les professionnels lors des assises interprofessionnelles qui se tenaient mardi à Paris à l'occasion du Salon du cheval.
La France a perdu sa place de leader européen en matière de loisirs et de sports équestres, ont-ils relevé mettant en avant l'âpre concurrence dont le commerce de chevaux fait l'objet tant des pays d'Europe du Nord que d'Europe du Sud.
La situation s'est dégradée constamment depuis 1995 et il devient urgent que la filière se structure et se réorganise, ont-ils insisté lors de ces assises organisées par la Fédération interprofessionnelle du cheval de sport, de loisir et de travail (Fival).
La Fival a notamment mis en avant la nécessité d'améliorer la formation aux métiers du cheval.
«L'un des principaux rôles d'une interprofession consiste à prendre en charge des prérogatives de l'Etat lorsqu'il se désengage», a souligné François Lucas, président de la Fival.
Quelque 12 millions de Français montent à cheval et le taux de croissance des établissements équestres est de presque 5% par an, indique la Fival citant une récente enquête de TNS-IPSOS. L'ensemble de la filière du cheval génère 62.000 emplois, soit une progression de 7% en quatre ans, selon les milieux professionnels. Soixante-dix villes françaises font actuellement appel au cheval pour des travaux de voirie, d'assainissement, de surveillance ou de transport de personnes.