La trésorerie des agriculteurs ne s'est jamais aussi bien portée depuis de nombreuses années, si l'on en croit les résultats d'un sondage BVA publiés dans Agro Distribution de décembre.
Au total, 25% d’entre eux considèrent que leur trésorerie s’est améliorée, 29% qu’elle est la même que l’an passé et seulement 44% qu’elle s’est dégradée. Un rapide comparatif avec les résultats de ce même sondage renouvelé chaque année à pareille époque, montre que la part des agriculteurs qui parlent de dégradation de leur trésorerie passe pour la première fois sous le seuil des 50%. Ils étaient encore 51% dans ce cas l’an passé, plus de 60% les autres années et 75% en 2001. De même, jamais la part de ceux qui estiment que leur trésorerie s’est améliorée n’avait dépassé les 10% ces dernières années.
C’est sans nul doute l’envolée des cours des productions végétales qui est responsable de cette ambiance plutôt euphorique côté finances. Il est vrai qu’avec un prix culture de 120 € la tonne de blé en janvier 2007 qui a plus que doublé pour atteindre jusqu’à 270 €, selon Coop de France Métiers du grain, il y a de quoi redonner le moral.
Les producteurs de grandes cultures sont justement les plus nombreux à parler d’amélioration de leur trésorerie: 47% (+ 38% par rapport aux résultats du sondage de l’an passé), contre 27% en polyculture élevage (+ 18%) et seulement 9% en élevage (- 3%).
Le renflouement du porte-monnaie s’améliore donc proportionnellement aux superficies en céréales des exploitants interrogés, puisque cette année les céréales à paille sont bien le principal levier. Seuls 8% des «1-9 ha de céréales» voient une amélioration de leur trésorerie, alors qu’ils sont 18% dans ce cas chez les «10-19 ha», 33% chez les «20-49 ha» et 40% chez les «50 ha ou plus».
Côté régions, la tendance suit aussi la prépondérance des céréales à paille dans les assolements: 34% de réponses «s’est améliorée» dans le Nord-Est, 26% dans le Centre, 22% dans l’Ouest et seulement 18% dans le Sud.