La Confédération paysanne « se félicite » dans un communiqué publié mardi de l'accord intervenu la veille entre les producteurs et Lactalis. « La levée de l'ultimatum du 31 mars 2012 et la reconnaissance par l'industriel du droit pour les producteurs de se regrouper est une avancée », indique le syndicat.
« Nous devons tous nous poser la question de la légitimité de la représentation actuelle des groupements de producteurs, qui se veut asyndicale mais qui est toujours issue du syndicat majoritaire. M. Guéhénec (président des groupements de producteurs livrant à Lactalis) peut-il encore justifier d'une indépendance syndicale, dont il se réclame par ailleurs, vu la manière dont il pilote les négociations et les réactions des syndicats majoritaires ? », poursuit la Confédération paysanne.
« La seule issue pour une véritable alternative est de remettre en avant dans les négociations le contrat proposé par les producteurs de France Milk Board. Ce contrat propose de gérer collectivement les volumes et introduit la prise en compte des coûts de production pour des prix rémunérateurs. C'est la seule proposition actuelle qui respecte les droits de tous les producteurs », explique le syndicat.
La Confédération paysanne « affirme qu'une contractualisation ne pourra être réussie que si elle introduit une réelle équité entre le collecteur et le producteur, ce que les décrets signés par Bruno le Maire sur la contractualisation laitière ne permettent pas ».
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