Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), s'est dit favorable à un rééquilibrage des soutiens en faveur des surfaces fourragères dans le cadre du bilan de santé de la Pac, jeudi soir, lors d'une conférence de presse.
L'organisation syndicale demande un «geste fort vis-à-vis de l'herbe», ainsi que 40 €/1.000 litres pour les producteurs laitiers de la montagne et du piémont.
La FNPL revendique donc 100 € par hectare d'herbe prélevés sur les aides qui seront découplées à l'issue du bilan de santé de la Pac, notamment les 25% d'aides Scop encore couplées aujourd'hui.
Henri Brichart n'a pas voulu avancer de chiffre concernant le niveau de soutien attendu pour les hectares de maïs fourrage qui feront l'objet d'un prélèvement puisqu'ils font partie de la Scop (céréales, oléagineux et protéagineux).
En revanche, il a insisté pour que le soutien à l'herbe que la FNPL revendique aille à «l'herbe productive. C'est-à-dire dans le premier pilier (soutiens aux marchés, NDLR), et non dans le second pilier (développement rural, NDLR)» où les aides sont conditionnées à un chargement maximal.
Le président de la FNPL s'est dit gêné par le système de convergence proposé par Orama, l'organisation représentant le secteur céréalier (AGPB, AGPM, Fop). Il aimerait une prise en compte de la notion d'actif.
«Cette notion d'actif a conduit nos politiques depuis des décennies, a insisté Gilles Psalmon, le directeur de la FNPL. La FNPL a toujours fait le choix des hommes, des installations, et non des hectares».
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