Réunis lundi en Conseil des ministres, quelques Etats européens, dont la France, ont rouvert le débat concernant l'augmentation graduelle des quotas et leur disparition programmée en 2015.
«Si ça ne tenait qu'à moi, on maintiendrait les quotas d'une manière ou d'une autre» afin de «maîtriser la production», a déclaré Michel Barnier. L'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et la Lituanie ont demandé que le relèvement des quotas soit au moins réexaminé, voire retardé.
«Arrêtons ces discussions purement politiques!», a déclaré Mariann Fischer Boel, rejetant catégoriquement toute idée de remise en cause de l'abandon graduel des quotas laitiers dans l'Union.
Selon la commissaire à l'Agriculture, «il s'agit d'une idée morte-née» qui «envoie des signaux totalement erronés aux agriculteurs» en leur donnant de faux espoirs au lieu de les inciter à s'adapter à la demande du marché.
Le maintien des quotas laitiers paraît peu probable, car il faudrait l'unanimité des Etats européens pour revenir sur leur suppression. Or les Pays-Bas, l'Italie, le Danemark ou l'Espagne militent depuis des années pour la libéralisation du marché.