Passant outre le dialogue difficile avec Lactalis, les producteurs livrant le groupe mayennais poursuivent leur rassemblement. Une nouvelle organisation verticale se dessine dans l'Ouest.
A la base, les producteurs réunis dans des associations de producteurs (le groupement de Craon, celui de la Ligérienne, celui de Fougerolles, les producteurs de Bretagne actuellement réunis dans l'OP APLBL, etc). Ces structures adhéreront à l'OP Association des producteurs de lait Pays de la Loire-Bretagne Lactalis (ex-APLBL élargie aux producteurs des Pays de la Loire).
L'OP dans sa nouvelle formule devrait être lancée en mai. C'est à elle que les éleveurs donneront leur mandat de négociation.
Cette OP sera membre de l'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis), qui regroupe une partie des OP Lactalis (déjà validées ou en attente de validation). La branche « Bretagne et Pays de la Loire » de l'Unell regroupe à ce jour 1.800 éleveurs sur les 8.000 potentiels (14.500 au niveau national). D'autres futures OP, à l'instar de Laval et Bridel, n'ont pas rejoint cette structure.
Ce travail est laborieux. « La confusion règne sur le terrain, et Lactalis n'accepte pas que les producteurs se prennent en main », déplorait un représentant des éleveurs lors de l'AG du groupement de Craon, le 16 avril 2013.
Les discussions avec l'industriel ont été chaotiques et peu nombreuses. « Il fait pression sur tout le monde et met toutes les OP en concurrence. »
Néanmoins, une réunion est prévue vendredi entre les OP et l'industriel pour discuter de la clause de sauvegarde, du prix du lait, mais aussi du devenir des pénalités pour dépassement de quota prélevées par Lactalis. Plusieurs millions d'euros sont en jeu.