« L'évolution la plus remarquable sur les dernières années dans la filière caprine est la forte augmentation de la production de lait », observe le service de la statistique (SSP) du ministère de l'Agriculture, dans une étude publiée jeudi. La quantité de lait trait est passée de 471 millions de litres en 2001 à 527 millions en 2008, soit une augmentation de près de 12 %.
Sur cette même période, le nombre de chèvres n'a progressé que de 3 %. La productivité moyenne d'une chèvre est passée de 628 litres en 2001 à 684 litres en 2008 (+9 %), avec des variations importantes selon la région, la destination du lait et l'inscription au contrôle laitier.
« La productivité peut atteindre plus de 800 litres par chèvre dans le grand Ouest, qui livre une grande partie de sa production, et moins de 600 litres dans le Sud, qui transforme directement le lait », selon le SSP.
La part du lait livré à un transformateur est passée de 76 % en 2001 à 82 % en 2008, et celle du lait transformé, de 23 % à 18 %. Ces évolutions s'expliquent par une demande toujours plus importante des industriels pour augmenter la fabrication de fromages.
« Mais certains éleveurs ont également pu renoncer » à la transformation à la ferme « après la mise en place en janvier 2006 de nouvelles contraintes en matière de sécurité alimentaire prévue par des textes législatifs adoptés par l'Union européenne, connus sous le nom de “paquet hygiène” », ajoute le SSP.
45 % des exploitations continuent cette activité, alors qu'elles étaient 48 % en 2001, et ce sont des exploitations plus petites que la moyenne : elles élèvent 26 % des chèvres en 2008, 31 % en 2001.
La quantité de lait utilisée pour la fabrication à la ferme de produits AOC est restée stable, à 31 millions de litres, ce qui représente 6 % de l'ensemble du lait trait en 2008 et 7 % en 2001.
« La grande progression concerne la quantité de lait livrée aux industriels pour sa transformation en produits AOC : elle est passée de 59 millions de litres en 2001, soit 13 % du lait trait, à 103 millions de litres en 2008, qui représentent 20 % du lait trait », souligne le SSP.
Autre évolution : la traite manuelle tend à disparaître, utilisée par 20 % des exploitations en 2001 pour 4 % du lait produit ; elle concerne seulement 11 % des exploitations en 2008 pour 1 % du lait.
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