Les groupes laitiers Entremont, actuellement en difficulté, et Sodiaal ont entamé des négociations en vue de la constitution d'un groupe européen, a annoncé lundi le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, à Châlons-en-Champagne.
«Les groupes Sodiaal et Entremont viennent d'annoncer le début des négociations en vue de la constitution d'un grand groupe laitier européen», a déclaré M. Le Maire.
«C'est une bonne nouvelle pour le secteur coopératif en France. C'est une bonne nouvelle également pour les producteurs de lait», a ajouté le ministre.
Dans la foulée de l'annonce, les deux entreprises ont précisé qu'elles souhaitaient aboutir «rapidement» et que les «travaux techniques» se tiendront sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri).
M. Le Maire a également annoncé que Entremont avait décidé de payer les producteurs de lait 272 euros les 1.000 litres en septembre, «soit le niveau exact fixé par l'accord interprofessionnel».
Le groupe Entremont Alliance et son actionnaire unique Unifem avaient annoncé à la fin de juillet souhaiter conclure «avant la fin d'août» un accord de principe pour «arrimer» le groupe en difficulté à l'un de ses rivaux Lactalis ou Sodiaal.
Le groupe avait alors indiqué «trois hypothèses possibles». Outre Sodiaal, Entremont évoquait l'hypothèse d'un rapprochement avec Lactalis qui devait faire une proposition en septembre mais aussi «la possibilité de continuer seul» avec une injection d'argent par l'actionnaire Albert Frère.
Entremont, qui compte 6.000 producteurs de lait, absorbe notamment 30% de la production laitière bretonne et emploie environ 4.180 personnes. Entremont appartient à la holding Unifem, qui est détenue à 63,5% par le financier belge Albert Frère et à 33,5% par la coopérative bretonne Unicopa.
Lundi, dans un communiqué, la FRSEA de la Bretagne a invité les producteurs de lait concernés à entendre la réponse des pouvoirs publics lundi 31 août à 21 heures devant les préfectures des quatre départements bretons.