Lors de son dernier discours en tant que président de France Conseil Elevage (ex-France Contrôle laitier), en clôture de l'assemblée générale de la Fédération des organismes de conseil en élevage (OCEL, ex-OCL), le 18 novembre 2010, Vincent Andrieu a fait part de ses inquiétudes et des défis à relever pour la filière laitière.
Dispositif génétique et génomique
Vincent Andrieu a longuement parlé du dispositif génétique français, et du rôle des OCL dans la collecte des données de performances, nécessaires pour élaborer les index polygéniques et génomiques. FCE travaille à l'élaboration d'un système pertinent de recueil des informations sur les performances des animaux.
Activité de conseil des OCL
Sans remettre en cause le rôle indispensable du contrôle de performances, Vincent Andrieu a défendu la valorisation de ces données à travers l'activité de conseil. Les interventions de responsables des OCEL du Cantal, de l'Orne et de l'Ille-et-Vilaine, au cours de l'AG, sont allées dans ce sens. Ces deux structures ont réorganisé leur offre dans le sens d'une plus grande spécialisation.
Développement durable
Rappelant que le « développement durable » est « entré dans notre quotidien » et que cette « préoccupation citoyenne est aussi la nôtre », Vincent Andrieu rappelle que les OCEL « ont l'ambition d'intégrer ce concept dans leur offre de conseil ». Les interventions de Jean-Baptiste Dollé (Institut de l'élevage), Jean-Louis Peyraud (Inra) et Gilles Renand (Inra) ont illustré les enjeux et les pistes de progrès sur ce sujet. Il en est ressorti en particulier que la prairie est l'un des atouts majeurs pour la défense de l'élevage de ruminants face aux attaques qu'il subit de la part d'une partie de la société. Mais cela ne condamne pas les élevages « hors-sol », les pistes de réduction d'émission des gaz à effet de serre étant nombreuses.
Rapprochement de fédérations
Vincent Andrieu a également évoqué le projet de rapprochement des deux fédérations France Bovin Croissance et France Contrôle laitier, en cours de discussion.
Crise laitière et de gouvernance
Evoquant la crise laitière et ses conséquences, il a cité la question de la représentativité des producteurs dans l'interprofession et le risque de voir « se rallumer des feux » entre les différents syndicats agricoles. Il s'est inquiété du rapport de force entre producteurs et entreprises, « devenu très défavorable » aux éleveurs, mais a relativisé le « retard de compétitivité » face aux pays du nord de l'Europe.
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