L’Apli (Association des producteurs de lait indépendants) a lancé dans toute la France une série de réunions pour la création d’un office du lait. L’organisation souhaite mobiliser les producteurs et réunir suffisamment de volumes pour peser dans les futures négociations sur le prix du lait.
Elle s’est fixée un objectif minimal de 35% de la collecte française, soit près de 7 milliards de litres de lait, pour être une véritable alternative à l’interprofession actuelle.
Dans ces réunions, les producteurs sont invités à signer une «promesse d’adhésion» à ce futur office qui aurait le statut juridique d’une Sica.
Lors d’une réunion à Couterne, dans l’Orne, le 7 décembre 2009, à laquelle assistaient une centaine de producteurs, dix millions de litres de «promesses» ont ainsi été récoltés. Selon l’Apli, plus d’un milliard de litres de lait ont été recensés en une semaine.
L’Apli indique que la même démarche est engagée dans d’autres pays européens. En Allemagne, 35% de la collecte auraient déjà été rassemblés, 25% en Belgique et 10% aux Pays-Bas.
Les structures créées dans chaque pays seront placées au niveau européen sous l’égide de l’EMB (European Milk Board) qui fixera le prix de base du lait en tenant compte du coût de production et de la rémunération du travail. En France, l’office du lait serait ensuite chargé d’appliquer ce prix et paierait directement les producteurs. Les industriels seraient de leur côté facturés par l’office.