Face à «la situation dramatique du marché» et à «une politique agricole aberrante», l'Organisation des producteurs de lait (OPL, affiliée à la Coordination rurale) défend le maintien des quotas, afin d'arriver à une hausse des prix, a-t-elle souligné dans un communiqué, à l'issue de son congrès, jeudi, à Guémené-Penfao, dans la Loire-Atlantique.
Avec l'EMB (European Milk Board), organisation européenne de producteurs de lait à laquelle elle adhère, l'OPL réclame «le maintien des quotas laitiers et le droit des producteurs à gérer eux-mêmes leur production, à l’échelle européenne, pour l’adapter à la demande».
«C’est seulement ainsi qu’il leur sera possible d’obtenir un prix équitable et rémunérateur», explique l'organisation syndicale. «Cette hausse du prix à la production, quasi indolore pour le consommateur final, est la condition indispensable à la survie des producteurs laitiers, d’un lait de qualité et d’un monde rural vivant», souligne-t-elle.
L'OPL met en avant que son congrès a réuni «plus de 400 éleveurs laitiers venus de toute la France». Des producteurs de l’EMB «sont venus de la Belgique et de l’Allemagne affirmer leur soutien aux éleveurs français: la question du prix du lait est un problème européen et la réponse doit donc être européenne», précise-t-elle.
«L’enthousiasme de la salle prouve que ce combat n’est pas vain et la journée d’action programmée à l’échelle européenne pour le 29 avril sonnera comme un coup de semonce pour les industriels comme pour les politiques: les éleveurs laitiers ne se laisseront pas détruire et sont prêts à déclencher une grève européenne du lait», affirme l'OPL.