Le Groupe Pac 2013 (Confédération paysanne, WWF France, Les Amis de la Terre, Fondation Nicolas Hulot, Fnab...) dénonce, jeudi dans un communiqué, la décision du gouvernement d'accorder 170 millions d'euros supplémentaires aux céréaliers qui se sentent lésés par le plan Barnier.
« Ces faveurs constituent un très mauvais signal en direction de la société », indique l'association, qui craint « qu'elles handicapent davantage la France avant la révision du budget européen. »
Elle rappelle que le plan Barnier est fondé sur un constat indéniable : le revenu d'un céréalier est en moyenne trois fois supérieur à celui d'un éleveur bovin, voire quatre fois plus élevé que celui d'un éleveur ovin.
« Il est donc grand temps que certains agriculteurs qui vivent sur des avantages acquis en 1992 comprennent que les aides de la Pac n'appartiennent pas aux agriculteurs, mais proviennent des contribuables », souligne le Groupe Pac 2013.
« Il est important que le débat actuel ne se réduise pas au partage des miettes d'un gâteau dont la recette même ne marchera plus dans quelques années. Il faut plus que jamais se concentrer sur les grands défis auxquels l'agriculture doit d’ores et déjà faire face : l'accès à l'alimentation pour tous, la crise alimentaire mondiale, la sauvegarde de la biodiversité, la bonne gestion de l'eau et des sols, le changement climatique et la crise énergétique, et le renouvellement des générations d’agriculteurs », argumente le groupe.