Alors que le coût de production du lait est devenu un élément essentiel des négociations sur le prix, l'European Milk Board (EMB), l'Organisation des producteurs de lait (OPL), l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) et France Milk Board (FMB) ont commandité une étude sur ce sujet (1). Ils souhaitaient avoir des chiffres représentatifs et une méthode applicable dans les différents pays européens. Les résultats ont été présentés le 27 février 2014, lors du Salon de l'agriculture, à Paris.
En 2013, le coût de production oscillait approximativement entre 40 et 45 centimes/kg de lait selon les régions. Le Grand Ouest affiche le montant le plus faible, à 0,34 €/kg, expliqué par un niveau d'investissement très faible dans les outils. A l'autre extrémité, le Sud-Est pointe à 0,49 €, du fait de surcoûts liés à la montagne. Le Centre est à 0,39 €, le Poitou-Charentes à 0,40 €, la Normandie et le Grand Est à 0,41 €, le Nord-Picardie à 0,43 € et l'Auvergne-Limousin à 0,46 €.
« Les coûts dépassent donc nettement le prix moyen de 33,8 centimes/kg au niveau national », soulignent les syndicats, qui se réfèrent au prix publié par le ministère de l'Agriculture (Agreste Conjoncture), pour un lait à 38/32 (le prix moyen annoncé par la filière est de 34,3 centimes/l). Face à « une situation déficitaire mise clairement en lumière », ils réclament donc un prix moyen à la production de 45 centimes/kg. Pour eux, il est indispensable que les coûts de production soient intégrés dans le prix du lait.
Une étude semblable a été réalisée en Allemagne l'an dernier. Deux sont en cours, en Belgique et aux Pays-Bas, puis l'Italie devrait suivre.
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(1) Réalisée par le bureau allemand BAL (Büro für Agrarsoziologie und Landwirtschaft), l'étude repose notamment sur des données puisées dans le Rica (Réseau d'information comptable agricole).
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un juste prix du lait
lundi 03 mars 2014 - 18h02
la longue désespérance des producteurs laitiers continue son travail de sape dans nos campagnes. Honte à nos collecteurs coop ou privés qui continuent leurs restructurations en nous ignorant, faisant de la sorte de se retrouver pour quelques uns d'entre eux en bonne position dans le guiness des plus grandes fortunes de FRANCE intercalés entre les plus importantes enseignes de la distribution. La region poitou-charente a perdu un tiers de ses producteurs ces dernieres années. Le tissu rural qui en découlait s'en trouve modifié de façon importante, isolant encore d'avantage les producteurs survivants. De grace, messieurs nos jeunes éleveurs passionnés valent mieux que votre mépris.Que gloire leur soit donnée!!!!.