Une semaine avant la rencontre, le 23 octobre 2014, entre Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, et les acteurs de la grande distribution et de l'agroalimentaire, Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), demande à la filière « de se ressaisir ». Le 16 octobre, il a adressé une lettre ouverte dans ce sens aux présidents des industriels laitiers privés et coopératifs (FNIL, FNCL, Ania, Coop de France) et au délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD).
Le président de la FNPL accuse certaines entreprises de continuer « impunément à ne pas respecter leurs engagements contractuels tout en accusant les éleveurs laitiers de produire trop de lait. [...] Les volumes sont contractualisés. S'il y a eu plus de lait produit, c'est que les entreprises en avaient besoin ». Et de relativiser les effets de l'embargo russe « qui coupe les débouchés de 0,7 % de la collecte française ».
D'après Thierry Roquefeuil, « nous avons encore les moyens d'éviter ou au moins d'atténuer la déflagration de cette crise tant annoncée. La demande mondiale en produits laitiers ne cesse de croître. La filière laitière française est de plus en plus exportatrice ». Et de conclure : « Si la seule issue est l'alignement du prix payé aux éleveurs sur le moins-disant et la poursuite de la guerre des prix par la distribution, nous saurons répondre à la provocation. »