Des tensions persistantes entre OP et entreprises illustrent les difficultés du dispositif de contractualisation.
Le lundi 18 novembre 2013, des représentants des organisations de producteurs (OP) livrant à Danone ont manifesté devant le siège parisien de l'entreprise. Le mercredi 20, ce sont les OP Lactalis membres de l'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis) qui tiendront une conférence de presse pour « dénoncer le dysfonctionnement des relations des OP avec Lactalis, depuis plus d'un an ». « L'Unell a présenté un cahier de doléances à l'entreprise Lactalis. Cette dernière n'a pas souhaité répondre aux problématiques évoquées par les producteurs, notamment sur le prix du lait », souligne l'association.
Ces tensions persistantes entre OP et entreprises illustrent l'échec du dispositif de contractualisation à ce jour. La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), qui soutient ce dispositif depuis le début, regrette le comportement de certaines entreprises, qui, « à trop vouloir tirer sur la corde [...], prennent le risque de casser la dynamique laitière française », explique-t-elle dans un communiqué du 19 novembre.
La FNPL rappelle que « les contrats ne peuvent pas être l'alibi des entreprises pour payer le lait moins cher ». Or, certaines laiteries « ne respectent ni le contrat, ni les indicateurs de l'interprofession, ni la médiation engagée (25 €/1.000 l) par le ministre Stéphane Le Foll. Elles refusent de considérer les OP comme de réels interlocuteurs. Elles décident unilatéralement du prix du lait », insiste la FNPL, qui reconnaît néanmoins que « tous les transformateurs n'ont heureusement pas cette attitude suicidaire ».