« Lactalis ne respecte pas le contrat » qu'il a négocié avec ses organisations de producteurs (OP) et signé avec ses livreurs, a reproché Sébastien Amand, président de l'Union nationale des éleveurs livreurs de Lactalis (Unell), le 20 novembre 2013, lors d'une conférence de presse à Paris.
Non-respect des indicateurs interprofessionnels, suppression unilatérale de la flexibilité, opacité des calculs du prix du lait... la liste des entorses au contrat relevées par l'Unell est longue, mais une action en justice est difficilement envisageable (1). « Sur 2013, les producteurs seront payés 8 à 10 €/1.000 litres en moins que ce que les dispositions contractuelles prévoyaient », a souligné Frédéric Lachambre, président de l'APLBL (OP Lactalis Bretagne et Pays de la Loire). Or les éleveurs ne peuvent se le permettre après cette année. »
« Nous savions que les négociations seraient dures, mais nous n'imaginions pas un seul instant que Lactalis ne respecterait pas l'accord une fois signé ! », souligne Sébastien Amand, qui voit deux issues à ce blocage : renforcer le pouvoir du médiateur des contrats dans la loi d'avenir, et regrouper davantage les producteurs. Pour lui, l'idéal serait d'aller à terme vers la constitution d'une OP commerciale (avec transfert de propriété).
Il ne faudrait pas que cette attitude fasse tache d'huile. Les représentants des OP de Danone ont manifesté le 18 novembre 2013 à Paris, devant le siège de l'entreprise, pour dénoncer des « dysfonctionnements » dans sa relation contractuelle avec les éleveurs. Ils avaient convié l'entreprise à une réunion pour négocier la hausse du prix du lait pour 2013, et pour définir une base de calcul pour 2014. Danone a décliné.
A ce jour, l'Unell regroupe, via ses OP (cinq OP validées et une dizaine en cours d'agrément) et groupements membres, seulement 4.500 des 14.000 livreurs de Lactalis. 2.000 à 3.000 autres appartiennent à des groupements « historiques » (Laval, Bridel, Domfront...).
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(1) Une action en justice pour préjudice économique ne peut être portée que par un producteur à titre individuel, puisque c'est lui qui a signé le contrat, et non l'Unell ou une OP. D'autre part, la loi française ne prévoit la possibilité de « class action » (action de groupe ou recours collectif) que pour les consommateurs finaux.
Voleur et Malhonnête
jeudi 21 novembre 2013 - 11h41
C'est la norme pour Lactalis , car ils ont toujours été , sont et resteront sans doute les plus voyous dans la filière lait , et donnent l'exemple et la marche à suivre pour les autres industriels et même les coopératives ! ils se foutent carrément des producteurs , la seule chose qui compte pour ces gens là c'est surtout leurs gros salaires le reste est secondaire !!!!