La production et la consommation de lait et de ses dérivés doivent être encouragées en faveur des populations pauvres afin d'améliorer leur santé et leurs moyens d'existence, soutient un rapport publié le 26 novembre 2013 par la FAO.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), l'une des solutions consisterait à développer l'élevage familial de vaches, brebis, chèvres et bufflonnes, mais également ânesses, chamelles et les femelles de lamas, alpagas, élans, rennes et yaks. Les espèces plus rares, encore sous-exploitées, ont la particularité d'avoir un lait que les personnes intolérantes au lactose peuvent consommer, note le rapport.
Les gouvernements doivent inciter les populations pauvres à produire leurs propres produits laitiers, insiste le rapport. Car si la consommation de lait doit augmenter de 25 % dans les pays en voie de développement d'ici à 2025, il reste encore trop cher pour de trop nombreuses familles, déplore la FAO.
« Dans le cadre d'un régime équilibré, consommer du lait et des laitages constitue une importante source d'énergie, de protéines et de lipides », rappelle la responsable en chef du département en charge de la nutrition à la FAO, Ellen Muehlhoff, corédactrice du rapport. Lait et produits laitiers sont en outre « riches en micronutriments à même de lutter contre la malnutrition dans les pays en voie de développement, où les régimes des populations défavorisées sont pauvres en amidon ou en céréales et peu diversifiés », ajoute-t-elle.
Si le lait de vache n'est pas recommandé aux nourrissons de moins de 12 mois, il est en revanche essentiel que les jeunes enfants en consomment pour leur croissance. Ainsi, un verre par jour de 200 ml de lait entier de vache fournit en moyenne à un enfant de cinq ans 21 % des protéines nécessaires et 8 % des calories, ainsi que des oligoéléments essentiels. Les laitages permettent d'apporter aussi calcium, magnésium, vitamines B12 et B5, précise le rapport.
Elever les animaux permet en outre une « production quasi quotidienne de produits laitiers » – crème, yaourt, fromage, beurre – et donc une « rentrée d'argent régulière, utile pour acheter produits ménagers, vêtements et livres d'école », souligne l'auteur de ce rapport, Anthony Bennet, du département en charge des industries agroalimentaires à la FAO.
Selon l'organisation internationale, environ 150 millions de foyers, soit 750 millions de personnes à travers le monde, produisent du lait, la majorité d'entre eux vivant dans les pays en voie de développement.
A télécharger :
- Le rapport de la FAO (en anglais)