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Lait

Les usines sont saturées

Publié le vendredi 15 février 2008 - 18h19

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© Stéphane LEITENBERGER
© Stéphane LEITENBERGER

Après avoir réclamé une hausse de la production à cor et à cri, voici que les laiteries sont aujourd'hui noyées sous des flots de lait. L'inquiétude perce dans un courrier que Lactalis a adressé le 12 février à ses producteurs.

«La collecte laitière connaît depuis deux mois, et en particulier sur tout le grand ouest, une évolution spectaculaire, avoisinant actuellement pour certains sites une progression de 20% par rapport à la même période de l'année précédente», souligne l'industriel. Du jamais vu.

Mais les producteurs ont presque trop bien fait... Les camions de collecte de Lactalis tournent au maximum de leurs possibilités, et «les outils industriels sont saturés par l'afflux de lait avec des difficultés de réception, de transformation et de stockage des produits finis».

«Les laiteries s'attendaient à ce que la production s'accroisse dès cet été, quand elles en avaient besoin, après les annonces de hausses d'allocations provisoires, confirme Gérard Calbrix, économiste à l'Association de la transformation laitière (Atla). Mais il a fallu attendre décembre pour que les livraisons augmentent». A un moment où la collecte est habituellement déjà trop importante par rapport aux besoins.

Faute de pouvoir traiter tous les volumes livrés, certaines laiteries en évacuent une partie à l'étranger ou aux usines de séchage en poudre. Le hic, c'est qu'il est vendu au prix du lait spot, dont les cours sont redescendus à 250 €/1 000 l, après avoir été acheté à 380 €/1 000 l...

Il faudrait que les éleveurs limitent leur production jusqu'en avril, pour désengorger les usines. Sauf que le prix du lait atteint des sommets aujourd'hui seulement, alors pourquoi renoncer à cette manne ? Et les industriels ne veulent surtout pas décourager les producteurs et être confrontés à un nouveau recul de la production à moyen terme. Ils comptent bien profiter des nouveaux marchés à l'export, et ne comptent pas laisser leur place au Danemark ou à l'Allemagne.

«Pour cette campagne, il n'y a pas vraiment de solution», reconnnaît Gérard Calbrix. Mais ces derniers mois serviront de leçon pour la prochaine campagne. En 2008-2009, le quota augmentera de 2,5%. Comment ces volumes supplémentaires seront-ils attribués?

E.C.


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