L’Organisation des producteurs de lait (OPL, affiliée à la Coordination rurale) a organisé mercredi devant la gare Saint-Lazare à Paris une vente directe de produits laitiers.
Cette action est d’envergure européenne. Le même jour, des manifestations similaires ont été organisées dans 10 autres pays par les producteurs de lait de l’EMB (European Milk Board), auquel adhère l'OPL.
«Notre revendication est d'obtenir un prix du lait de 0,40 € par litre», affirme Jean-Louis Naveau, président de l'OPL. Ce prix va pratiquement être atteint en Allemagne et est déjà dépassé dans certaines zones de production du sud de l'Union européenne, en Italie par exemple. Le prix du lait en France est un des plus bas de l'UE, juste au-dessus de celui payé au Royaume-Uni, , précise-t-il.
«Les 5,8 centimes de hausse annoncés pour le quatrième trimestre sont insuffisants», ajoute le responsable syndical. Cette progression «n'est que le respect de l'accord interprofessionnel sur le prix du lait», il faudrait instaurer une «flexibilité positive», poursuit-il.
Selon Jean-Louis Naveau, la souplesse instaurée dans la gestion des quotas ne suffira pas à motiver les éleveurs pour produire, d'autant plus que le troupeau laitier français a été décapitalisé ces dernières années et que les producteurs font face à une augmentation de leurs charges. Ils ont donc besoin de «prix rémunérateurs».
La baisse du prix subie par les producteurs ces dernières années n'a pas été répercutée sur les consommateurs, souligne l'OPL. L'organisation a calculé qu'un prix du lait au producteur de 0,4 €/l représenterait un surcoût mensuel de 2,50 € par ménage français.
Une centaine de producteurs laitiers de l'OPL devaient se relayer au cours de la journée de mercredi devant la gare Saint-Lazare, selon Jean-Louis Naveau.