La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) dénonce vendredi dans un communiqué la rigidité de certaines entreprises vis-à-vis de la gestion des volumes.
« Le prix du lait, même s'il est bien orienté depuis quelques mois, ne fait pas à lui seul le revenu des producteurs, estime le syndicat. Le volume en est une composante essentielle, surtout dans la perspective prochaine d'une libéralisation des quotas. »
La FNPL regrette ce manque de perspectives et de projets pour les éleveurs. « Plus grave encore, sur certains territoires, c'est la survie même des producteurs qui est en cause, explique-t-elle. Ils sont laissés au bord du chemin sans possibilité d'être collectés. D'autres entreprises, elles, jouent le jeu de la reprise des éleveurs sans collecteur, notamment les coopératives, dans le cadre de leur mission territoriale, tout en poursuivant une logique de conquête de nouveaux marchés. Elles conditionnent cependant cette ambition par une équation volumes-prix différenciés de plus en plus complexe. »
Le syndicat estime que « les prix différenciés peuvent coexister avec des prix “moyennés” mais il ne faudrait pas qu'à la faveur de ce système, les producteurs de lait soient les seuls à payer les investissements nécessaires au développement de ces nouveaux débouchés ».
La FNPL souligne qu'il est primordial d'initier au sein de l'interprofession une vraie réflexion sur l'équation volumes-prix.