L'Organisation des producteurs de lait (OPL, branche de la Coordination rurale) s'est penchée mardi, lors de son assemblée générale à Wickersheim-Wilshausen en Alsace, sur les adaptations stratégiques que nécessite l'après-quota . « Nous ne sommes pas dans la logique du produire plus, mais dans celle de la valorisation, insiste Véronique Le Floc'h, la présidente de l'OPL. C'est avec des prix que nous attirerons des jeunes et renouvellerons les générations. »
Le syndicat est revenu sur la stratégie qu'il partage avec l'European Milk Board (EMB) : la mise en place d'une agence européenne de suivi des marchés en haut de la pyramide. « Au niveau national, c'est le Cniel qui opèrerait, poursuit-elle. Il fournirait les chiffres nécessaires sur l'offre, les coûts de production... à l'agence européenne. Notre entrée au Cniel est à l'ordre du jour de son prochain conseil d'administration. Nous pensons que cela aboutira plutôt en juin. »
L'OPL défend la présence de l'Etat dans les conférences de bassin et le fait que les Criel soient fondus dans ces conférences. « Tous les syndicats ne sont pas représentés dans les Criel, détaille Véronique Le Floc'h. La Conférence de bassin est plus neutre. L'étage en dessous sera celui des associations d'organisations de producteurs (OP), verticales ou transversales. Nous défendons le modèle transversal avec France Milk Board, mais nous voulons que les coopérateurs soient défendus. »
Bref, l'OPL continue de se battre pour que les industriels ne soient pas les seuls à avoir la mainmise sur la gestion des volumes. « Nous voulons montrer aux producteurs que l'avenir est devant nous, reprend-elle. Nous sommes attentifs quand on nous parle d'exportations, mais ce n'est pas une priorité pour nous. C'est une source de volatilité. Nous avons un marché intérieur à consolider. »