Guy Richard, directeur de l'unité de recherche de science du sol de l'Inra d'Orléans a rappelé mercredi, lors d'une conférence à Innov-Agri, les intérêts et les limites du travail simplifié.
Diminution des temps de travaux, de l'énergie fossile consommée et des tassements, et un taux de couverture du sol élevé constituent les principaux avantages de la technique. Les limites se portent essentiellement sur une moindre qualité du lit de semence et une hausse de la compacité du sol et des émissions de gaz à effet de serre.
«La technique de simplification du travail demande des adaptations de l'ensemble du système de production, précise le chercheur. Les conditions pédoclimatiques doivent aussi déterminer le type de travail simplifié.»
Les agriculteurs ont confirmé cet aspect. «Je laboure une année sur trois sur mes terres limono-sableuses car mes sols se referment, explique Bruno Chochoy, agriculteur dans l'Indre. Les autres années, et sur mes sols argilo-calcaires, je m'oriente vers un semis sous couvert».
Eric Van De Putte, agriculteur dans le Loiret, précise également qu'après trois années en non-labour, des problèmes dus aux résidus de culture sont apparus. Un investissement dans un semoir spécialisé TCS a été nécessaire pour ensuite parvenir au semis direct sous couvert végétal.
Bruno Hyais évoque lui ses «problèmes de mulots en semis direct qui causent de gros échecs» mais reste «convaincu des nombreux intérêts de la technique simplifié du sol».