Lors du congrès des producteurs de Légumes de France, jeudi à Lyon, la vidéo dans laquelle Bruno Le Maire promet une indemnisation à l'euro près des producteurs de tomates, concombres et salades touchés par la crise E. coli a été visionnée une dizaine de fois. Le ton était donné.
« Nous sommes toujours en attente de cet engagement, qui représente une enveloppe de près de 30 millions d'euros », a rappelé Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France.
« L'harmonisation fiscale et sociale n'étant pas effective en Europe, nous ne pouvons accepter le même traitement. »
Concernant la réponse à la crise structurelle, Angélique Delahaye a énoncé plusieurs propositions, parmi lesquelles :
- la maîtrise des importations des pays tiers avec un engagement vers la non-ratification des accords UE-Maroc ;
- la modification des critères de contractualisation ;
- l'adaptation du droit de la concurrence au secteur des fruits et légumes, en citant l'exemple de la filière de l'endive qui est accusée, par l'Autorité de la concurrence, d'avoir participé à une entente sur les marchés.