La FRSEA, les Jeunes Agriculteurs et la chambre d'agriculture de la Bretagne ont « regretté » lundi « le recours à des actions violentes », trois jours après le coup de colère de légumiers bretons qui ont incendié le centre des impôts et la Mutualité sociale agricole (MSA) de Morlaix (Finistère).
« La profession toute entière n'encourage pas à l'excès. Mais elle ne sait plus comment se faire entendre afin que des mesures efficaces et rapides soient prises ! », expliquent dans un communiqué les deux syndicats agricoles et la chambre d'agriculture. « Le ras-le-bol des agriculteurs qui s'est exprimé fait suite à de nombreuses alertes lancées par les représentants agricoles ces derniers mois », ajoutent les trois signataires du communiqué.
Ces derniers prennent ainsi leur distance avec le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, qui a déclaré samedi « tirer un coup de chapeau » aux incendiaires de Morlaix. Le coup de colère des légumiers est l'expression d'un « ras-le-bol des besogneux qui sont seulement bons pour avoir des contrôles, des gens qui se sentent pas soutenus », avait estimé Thierry Merret, un des leaders des « bonnets rouges ».
Une attitude condamnée par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui recevra mercredi matin les représentants des agriculteurs du Léon (Finistère). Une autre réunion, prévue dans le cadre du suivi de l'embargo russe, aura lieu vendredi avec les syndicats de producteurs de fruits et légumes.
Plus d'une centaine de légumiers en colère ont incendié le centre des impôts et la MSA de Morlaix vendredi soir pour protester contre les contraintes fiscales et administratives qui pèsent sur eux, occasionnant d'importants dégâts. Le gouvernement a condamné fermement samedi ces incendies, le Premier ministre promettant des poursuites judiciaires.