Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a promis mardi des mesures « concrètes et rapides » aux producteurs de légumes en difficulté qu'il compte recevoir le lendemain.
« Il y aura des mesures concrètes, immédiates, rapides et à la hauteur » des enjeux, à l'issue de la rencontre avec les producteurs bretons de choux fleurs, de brocolis et d'artichauts qui ont manifesté violemment leur colère la semaine dernière dans le Finistère, a annoncé le ministre sur France Inter. Il a également évoqué de nouvelles mesures à l'échelle européenne, « pour réintroduire l'artichaut, le brocoli et le chou-fleur dans la liste des produits à aider : chaque filière est organisée pour faire des demandes », a-t-il remarqué.
Stéphane Le Foll a nié agir sous la pression des manifestants qui ont incendié vendredi soir la perception et le siège local de la Mutualité sociale agricole à Morlaix (Finistère), incidents qu'il a de nouveau condamnés. « Je ne peux entendre qu'il faut mettre le feu pour se faire entendre », a-t-il martelé, assurant que la réunion prévue mercredi matin au ministère avec les producteurs de Saint-Pol de Léon (Finistère) et ceux d'autres régions était prévue « depuis le 22 août » dans le cadre de la gestion des conséquences de l'embargo russe contre les produits agroalimentaires européens notamment.
Cet embargo, décrété dans un contexte de surproduction maraîchère et fruitière, a contribué à l'effondrement actuel des cours. « Si on ne se coordonne pas à l'échelle européenne, le risque d'avoir des chutes de prix est important toutes filières confondues : fruits et légumes, viandes porcines et viandes bovines », a repris M. Le Foll. « La déstabilisation des marchés a commencé », a-t-il souligné en rappelant les plus de 200 millions d'euros débloqués par la Commission européenne pour faire face à la situation.
A télécharger : Les mesures exceptionnelles en fruits et légumes suite à l'embargo russe (FranceAgriMer)