Réunis en congrès au Touquet-Paris Plage (Pas-de-Calais), les adhérents de la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) se sont penchés vendredi sur l’avenir de leur profession. La FFCB juge nécessaire d’orchestrer l’évolution de son secteur, estimant que c’est son rôle de mettre en place le conseil spécialisé pour y parvenir.
«C’est un sujet délicat qu’il faut prendre à bras le corps, a relevé Gérard Poyer, le président de la fédération. Nous avons gagné sur la loi d’orientation agricole [en faisant reconnaître d’autres structures de commercialisation que les coopératives, NDLR], mais comment pérenniser nos entreprises et attirer des jeunes? Il est grand temps d’ouvrir des pistes même si le sujet est délicat, et qu’on n'imposera rien.»
Roland Buton, un consultant, a aidé la fédération dans ses réflexions. Parlant des entreprises du secteur, il fait état «d’une implantation nationale disséminée avec des spécificités régionales, des traditions et de l’individualisme».
Pour lui, la modernisation des outils, des méthodes et des modes opératoires sont nécessaires pour renforcer le poids des commerçants dans la filière. Sont cités parmi les pistes d’évolution, la recherche d’alliances, au moins logistiques, la contractualisation avec des abattoirs, et le renforcement des actions commerciales en direction de l’amont via par exemple, le conseil.