Invité par la Confédération paysanne, Michel Raison (UMP), député de la Haute-Saône et rapporteur de la LMA (loi de modernisation agricole), est venu défendre le projet, et notamment le principe de contractualisation. « C'est un outil parmi tant d'autres permettant d'assurer aux agriculteurs une vision sur l'avenir de leur exploitation », a-t-il déclaré.
Un argument qui n'a pas convaincu les producteurs présents. Pour Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, « le développement de la contractualisation ne fera qu'asservir les paysans aux volontés des industriels ! »
De son côté, Germinal Peiro, député de la Dordogne et secrétaire national du Parti socialiste en charge de l'agriculture, a qualifié « d'impuissante » la LMA. « La contractualisation ne peut être efficace qu'à l'échelle de la filière, a-t-il assuré. Une contractualisation à deux est insuffisante. »
Ce dernier a également souhaité que s'engage un « plan national de relocalisation de la production agricole ». « Le gouvernement affirme que ce serait contraire aux règles européennes de la concurrence, mais c'est tout à fait réalisable par le biais de la protection de l'environnement », a déclaré Germinal Peiro.
Parallèlement à cette action, l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants) et l'OPL (Organisation des producteurs de lait, branche de la Coordination rurale), toutes deux membres de l'EMB (European Milk Board), sont venues manifester devant l'Assemblée nationale. Ces deux organisations syndicales s'opposent elles aussi à la contractualisation proposée dans la LMA et demandent la mise en place d'un cadre national et européen pour encadrer les prix.
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