Alors que la LMA (loi de modernisation de l'agriculture) sera discutée au Sénat le 15 mai, les entreprises membres de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution) se déclarent « prêtes à s’engager aux côtés des producteurs et des industriels dans le respect du rôle de chacun, pour arriver à ce résultat (redonner toute sa compétivité à la filière agroalimentaire, NDLR) afin de contribuer à la sécurisation du revenu des producteurs français ».
Les distributeurs mettent ainsi sur la table « trois propositions fortes qui témoignent d’une approche nouvelle ».
Première proposition : « La contractualisation des produits agricoles bruts non transformés. [...] Au-delà de la contractualisation prévue entre les producteurs et les premiers metteurs sur le marché », la distribution « propose d’inscrire ses achats de produits agricoles bruts non transformés dans une contractualisation établie par la loi. Ce dispositif prévoirait un accord sur le volume et les prix et, le cas échéant, une variation maximale des prix, fixés par les parties prenantes du contrat ».
Deuxième proposition : avoir « un prix minimal garanti en cas de crise grave ». « Dans les cas exceptionnels de crise grave affectant certains secteurs de production », la FCD « propose pour une période maximale de trois mois la mise en place d’un prix minimal applicable à la première mise sur le marché ».
Troisième proposition des distributeurs : l’étiquetage systématique de l’origine du produit. « Pour favoriser en transparence l’information des consommateurs sur l’origine des produits, la profession demande instamment que soit introduite l’obligation d’étiquetage de l’origine à l’ensemble des produits bruts (viande de porc, agneau, volaille...), mais aussi pour les produits transformés, la mise en place d’un étiquetage obligatoire de l’origine pour les ingrédients mis en œuvre à plus de 50 % dans le produit fini », indique la FCD.