Pour la première fois depuis douze ans, les ministres de l'Agriculture de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) se sont réunis, jeudi et vendredi, à Paris. L'objectif de la rencontre était d'identifier les moyens d'actions pour que l'agriculture mondiale réponde aux besoins de l'accroissement de la population, de façon durable.
Les défis sont nombreux mais les ministres se sont montrés « confiants » dans la capacité de l'agriculture mondiale à relever celui de la sécurité alimentaire, a affirmé, lors d'une conférence de presse, David Carter, ministre de l'Agriculture de la Nouvelle-Zélande, qui coprésidait la rencontre avec son homologue autrichien, Nikolaus Berlakovich.
Ce dernier a souligné l'importance du problème de la volatilité des prix et de la transparence des prix tout au long de la chaîne d'approvisionnement. « Nous avons donné mandat à l'OCDE pour fournir des études » afin de mieux comprendre l'évolution des prix, a-t-il indiqué. Les marchés à terme peuvent apparaître comme un outil utile pour les producteurs, mais il faut « éviter la spéculation excessive », a également observé le ministre autrichien.
David Carter a en outre souligné que « réussir » le cycle de négociations de Doha sur la libéralisation des échanges à l'OMC a été considéré comme « essentiel » par les ministres.
Les échanges ont également porté sur les préoccupations liées au changement climatique. Les ministres ont en outre souligné l’importance du rôle de l’innovation, face à l’augmentation de la demande alimentaire et au changement climatique. Il y a une « absolue nécessité » à réaliser des transferts de technologie vers les pays en développement, selon Nikolaus Berlakovich.
Les ministres de l'Agriculture de trente pays membres de l'OCDE ont participé à la réunion, à laquelle des pays non membres ont été associés.