Un système de localisation par GPS (global positioning system ou système de positionnement par satellite) a été installé lundi 13 juillet sur une louve fraîchement capturée, nous apprend le ministère de l'Ecologie sur son site Internet.
L’objectif des scientifiques à l'origine de cette expérience est «d’étudier l’incidence de la prédation du loup sur les populations d’ongulés sauvages (cerfs, chevreuils, chamois, mouflon)», explique le ministère.
Elle vient compléter «le dispositif destiné à permettre la cohabitation entre le loup et les activités humaines, en premier lieu l’élevage et la chasse», précise t-il.
Cette étude a démarré en 2003, dans le cadre d’un programme scientifique lancé par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, le CNRS, la fédération départementale des chasseurs des Alpes maritimes et le parc national du Mercantour. Elle constitue un élément du volet «étude de la place et du rôle du loup dans les écosystèmes» du plan d’action national sur le loup 2008-2012, élaboré par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement.
Le collier GPS dont a été équipé la louve âgée d'environ 6 ans enverra les informations de localisation de l’animal tous les jours. La nuit, le collier enregistrera la position de l’animal toutes les demi heures, et le jour, toutes les 4 heures.
Ces renseignements permettront aux équipes de terrain de «localiser les lieux de prédation éventuels des loups, et de retrouver rapidement les carcasses des animaux» victimes du prédateur.
Dans le cadre de cette expérience, «une centaine de chamois et une vingtaine de chevreuils ont déjà été bagués», précise le communiqué.
D'après le ministère, cette expérience va favoriser «des résultats d’analyses fiables».
Le programme prévoit d'adapter le dispositif GPS sur trois loups de la meute installée dans la vallée de la Haute Tinée. Le suivi sera réalisé en 2009 et 2010.