«La production française de luzerne déshydratée s'est élevée cette campagne à 1,05 million de tonnes», a indiqué mardi, Jean-Pol Verzeaux, président de Coop de France Déshydratation. Sur une année, la production a progressé de 4,5% grâce à la forte hausse de rendements qui a largement compensé la baisse des surfaces.
«Les emblavements ont chuté de 15 à 20% sur trois campagnes», regrette Jean-Pol Verzeaux. La faute à la réforme de la Pac de 2003 et à la mise en place des DPU incitant les producteurs de luzerne à produire du blé plus intéressant économiquement.
Les déshydrateurs prévoient encore une baisse de 5 à 10% des surfaces en 2008. «Nous n'arrivons plus à satisfaire la demande du marché», déplore le président de Coop de France Déshydratation. Pour enrayer le désintérêt des producteurs pour cette culture, les déshydrateurs mettent en avant ses atouts agronomiques dans la rotation. Ils cherchent également à rendre les usines plus compétitives avec à la clé des fermetures de sites.
Autres voies de progrès: la recherche de nouvelles sources d'énergie pour faire fonctionner les usines (par exemple: granulés de bois) et le développement de débouchés à forte valeur ajoutée pour l'alimentation humaine.