Sur les exploitations agricoles, le caractère familial de la main-d'œuvre se réduit, ont indiqué lundi des chercheurs de l'Inra au SIA (Salon de l'agriculture). La place des conjointes en particulier bouge sans cesse. Leur profil évolue aussi : désormais moins de 50 % d'entre elles ont une origine agricole. Cette tendance est plus affirmée en grandes cultures qu'en élevage, tout comme le travail de la conjointe à l'extérieur de l'exploitation.
Le recours au salariat progresse logiquement : en 2007, un tiers des heures travaillées sont le fait de salariés contre 20 % en 1988. Mais cette main-d'œuvre plus jeune que la moyenne des exploitants (37,5 ans contre 47 ans pour les chefs d'exploitation) est assez peu qualifiée.
Leur rémunération est inférieure de 30 % à celle des autres salariés en France (1.200 euros contre 1.700 euros). A noter que le nombre de contrats OMI (Office des migrations internationales), contrat de travail de 8 mois renouvelables chaque année) sont passés de 6.000 en 2000 à 16.000 en 2007.
Enfin, les femmes qui constituent moins de 30 % de la main-d'œuvre agricole représentent plus de 55 % des emplois saisonniers. Elles sont donc les plus concernées par l'instabilité. Les femmes ouvrières en agriculture occupent le bas de l'échelle des rémunérations avec des salaires inférieurs de 17 % aux salariés masculins.
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