L'union des grandes cultures Orama (AGPB, AGPM, Fop) et Coop de France - Métiers du grain s'inquiètent, dans un communiqué, d'un nouveau projet de réforme du mécanisme de l'intervention pour le maïs.
Les organisations appellent «à ce qu’aucune décision ne soit prise avant le bilan de santé de la Pac prévu pour 2008 et avant une analyse fine des perspectives de marché».
La présidence du Conseil de l’Union européenne, assurée par l'Allemagne, propose l'instauration de volumes interventionnables dégressifs jusqu’à un niveau zéro avec la possibilité de réactiver le mécanisme si la situation du marché l’exigeait, explique la filière française des grandes cultures.
Celle-ci «réaffirme la nécessité de l’intervention en tant qu’outil de régulation des marchés». Elle souligne en outre que les prévisions d'augmentation des stocks publics européens, avancés par Bruxelles «à l’encontre de cet outil» ont été «radicalement infirmées» au cours de la campagne. .
Les producteurs et les coopératives considèrent que le principe de réactivation de l’intervention proposé «ne saurait être considéré comme autre chose qu’un trompe l’œil». «Seules des procédures claires, ne laissant aucune possibilité d’interprétation, pourraient garantir que ce principe soit mis en œuvre rapidement» affirment les organisations, fortes de l’expérience acquise sur la question de la « flexibilité du taux de jachère ».
Par ailleurs, la filière «met en garde les pouvoirs publics contre toute préconisation visant à laisser les marchés soumis aux aléas de la production, aux subventions distorsives utilisées par les Etats-Unis et aux fluctuations du dollar».
«A cet égard, il est incompréhensible et inconséquent que le récent rapport "Perspectives agricoles en France et en Europe" du Conseil d’Analyse économique ait pu faire fi de ces paramètres majeurs».