Dans un communiqué paru mardi, l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) vole au secours du maïs OGM et estime que «l’intérêt technique du maïs Bt n’est plus à démontrer» pour lutter contre la pyrale et la sésamie. Et de préciser qu’en 2006, dans le cadre du PACB (programme d’accompagnement des cultures issues des biotechnologies), en présence de pyrale et sésamie, le différentiel de rendement moyen des maïs OGM Bt (Mon 810 de Monsanto, seul autorisé à la culture en France et dans l’Union européenne), résistants à ces ravageurs aériens, a atteint 11,5 q/ha par rapport aux variétés conventionnelles non traitées. «Le gain peut dépasser 30 q/ha dans les zones très infestées», assure l’AGPM.
Selon le syndicat professionnel, «dans ces conditions, sur la base d’un prix de vente moyen du maïs de 120 €/t, on peut considérer que le surcoût de la semence OGM (environ 40 €/ha) est compensé dès lors que le différentiel de rendement dépasse 3,5 q/ha».
Par ailleurs, l’AGPM précise que la bonne protection contre les insectes foreurs sur les parcelles du réseau PACB, le taux de fumonisines sur les parcelles les plus attaquées (plus de 0,8 larves par plante) a été réduit de 58%. Ce taux est de 45% sur les parcelles ayant subi de plus faibles attaques.
«Les outils opérationnels de gestion de la coexistence existent, détaille l’AGPM. Les règles de coexistence au champ ont été validées dans les conditions de production.» Pour l’organisation professionnelle, «l’ensemble de ces éléments doit permettre aux maïsiculteurs de choisir librement leur mode de production en fonction du contexte spécifique de leur exploitation et de gérer la coexistence des filières en étroite concertation avec leur organisme économique, pour répondre aux différents marchés».