Au moins trente mille hectares de maïs OGM pourraient être cultivés en France en 2007 contre 5 000 ha en 2006 et moins de 1 000 ha en 2005, prévoit Daniel Chéron, directeur général de Limagrain.
«Nous devons faire face à une importante demande des agriculteurs qui souhaitent cultiver du maïs OGM dans le sud-ouest», a-t-il déclaré jeudi lors d'une conférence de presse.
Pour Daniel Chéron, le développement de ce type de cultures ne pourra que se poursuivre même si le gouvernement français vient, une nouvelle fois, de repousser l'examen par le Parlement du projet de loi sur la question.
Les semences vendues aux agriculteurs français proviennent d'Espagne où elles obtiennent l'homologation européenne, a précisé Daniel Chéron.
Vilmorin, filiale de Limagrain, a décidé de développer sa recherche sur les OGM en Inde -où il vient d'investir 5 millions d'euros pour acquérir 4,3 % du capital de la société de biotechnologies Avesthagen-, en Israël et aux Etats-Unis, plutôt qu'en Europe où la recherche « ne va pas complètement disparaître » toutefois avec les deux laboratoires conservés à Clermont-Ferrand et à Toulouse.
« L'Inde et la Chine vont basculer vers les OGM dans les prochaines années », a estimé Daniel Chéron.