accueil  Accueil / Actualités / Maïs : rendement et prix en berne

Maïs

Rendement et prix en berne

Publié le mardi 03 novembre 2015 - 14h16

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer
De gauche à droite : Gilles Espagnol d'Arvalis, Christophe Terrain, président maiz ´ Europ ´, Daniel Martin, président irriguants de France, et Daniel peyraube, président AGPM - © F.Melix/GFA
De gauche à droite : Gilles Espagnol d'Arvalis, Christophe Terrain, président maiz ´ Europ ´, Daniel Martin, président irriguants de France, et Daniel peyraube, président AGPM - © F.Melix/GFA

En maïs grain, plus de 80 % des récoltes sont effectuées. Elles sont en avance de 15 à 20 jours par rapport à d'habitude grâce aux bonnes conditions climatiques. Seule la Bretagne est à moins de 50 % des surfaces récoltées.

 

Au niveau national, Arvalis estime le rendement moyen à 90,1 q/ha, en baisse de 15 % par rapport à l'année exceptionnelle 2014, et en baisse de 10 % par rapport à la normale. La sécheresse et les fortes températures sont en cause. « Des rendements très variables selon les régions sont néanmoins à noter selon le type de sol, l'irrigation et la concordance entre épisodes de sécheresse et de chaleur avec la floraison, précise Gilles Espagnol, d'Arvalis. La Région Rhône-Alpes et l'Alsace ont particulièrement souffert de ces conditions difficiles. Les tonnages peuvent varier de 35 à 175 q/ha en grain et de 6 à 22 t/ha en fourrage. »

 

« Cette année, l'accès à l'eau aura fait toute la différence, précise Gilles Espagnol. Le gain de rendement permis par l'irrigation est de 30 à 90 q/ha. » « C'est une vraie assurance revenu », ajoute Daniel Martin, président d'Irrigants de France. La production est donc estimée à 13,9 millions de tonnes, en baisse de 23 % par rapport à l'an passé, résultat d'un moindre rendement et d'une baisse des surfaces de 5,6 % en 2015 par rapport à 2014.

 

Concernant les prix, Daniel Peyraube, président de l'AGPM, relève que « pour la troisième année consécutive, les prix de vente ne couvrent pas les charges de production et les comptes d'exploitation sont dans le rouge. D'où l'intérêt de mettre en place des outils assuranciels afin de stabiliser les résultats de l'exploitation. Ces outils, comme l'assurance “chiffre d'affaires”, seront à l'ordre du jour des journées maïs des 17 et 18 novembre prochains à Toulouse. »

 

Il manque 40 € par tonne

 

En attendant, le syndicat constate qu'avec un prix de vente à 140 €/t et un coût de production à 180 €/t (hors cotisations, salaires et amortissement), il manque 40 € par tonne produite par le maïsiculteur, soit près de 400 €/ha de trésorerie en moins en 2015. « Les aides Pac compensent une partie de cette perte mais l'équilibre est rarement atteint, selon Daniel Peyraube. Il faut “profiter” de cette conjoncture difficile pour proposer des systèmes assuranciels pertinents et mobiliser les acteurs de la filière. »

 

Concernant les transferts de maïs grain vers le fourrage, ils sont élevés et atteignent 70.000 ha. « Les premiers résultats sont comparables à ceux d'une année “normale” à “bonne” avec une teneur en amidon en retrait et une teneur en MAT un peu plus élevée », précise Gilles Espagnol. Un point plus approfondi sur les valeurs alimentaires des maïs fourrages sera réalisé le 24 novembre.

 

En maïs semences, la production atteint 95 % de l'objectif, « ce qui est excellent par rapport aux conditions climatiques », a jugé Gilles Espagnol. Malgré une baisse des surfaces à 69.850 ha, la France conforte son rang de premier producteur européen. « Pour 2016, on estime les surfaces entre 65.000 et 68.000 ha, ce qui correspond à notre marché structurel », estime Luc Esprit, directeur de la FNPSMS (interprofession française des semences de maïs et sorgho).

 

En maïs doux, les surfaces ont baissé à 20.000 ha à la suite de la forte récolte de 2014 mais les rendements ont atteint le niveau maximal, à 200 q/ha.

 

F.M.


Ces articles peuvent également vous intéresser :

> Maïs grain : Les récoltes battent leur plein - Publié le 30 octobre 2015

> Maïs ensilage : « Un fort gradient » nord-ouest/sud-est - Publié le 30 octobre 2015

> Orge : L'exportation portée par la Chine - Publié le 15 octobre 2015

> Céréales et grains/Monde : Baisse des estimations de production en maïs et soja aux Etats-Unis (USDA) - Publié le 12 octobre 2015

Les commentaires de nos abonnés (1)
Connectez-vous pour réagir

Titre

mercredi 04 novembre 2015 - 08h56

Si on veut soutenir les prix, il faudrait déjà commencer par interdire les importations jusqu'à ce que nos stocks soient totalement épuisés et taxer fortement les importations OGM (y compris soja) puisqu'on n'a pas le droit d'en produire. En important, on nous tire dans le dos.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK