« Globalement, les mesures annoncées aujourd'hui par Manuel Valls sont une [grosse] rallonge du plan de cet été », résume la Confédération paysanne (CP) à l'issue de l'intervention du Premier ministre. « Plus d'argent donc, mais toujours pas pour les paysans, regrette le syndicat. Modernisation et investissement sont au cœur de la mise sous perfusion d'un système périmé et destructeur où les exploitations doivent être de plus en plus grosses et avec de moins en moins de paysans. Il serait pourtant temps de parler régulation, relocalisation, mise en adéquation de la production avec la demande... Et cela ne nécessite pas d'invoquer des milliards, juste de réorienter les aides ! »
La Confédération paysanne n'a pas manqué de rythmer cette journée de manifestations FNSEA/JA de commentaires acerbes, visant tout particulièrement un Xavier Beulin par ailleurs chahuté par sa base. Dans un communiqué diffusé jeudi soir, le syndicat enfonce le clou : « Aujourd'hui, les paysans ont été invités à un marché de dupes. Pendant qu'ils se battent face à la crise, leur président, accessoirement patron d'agro-industrie, négocie leur licenciement massif ! Ils réclament du revenu, on leur offre un plan qui, sous prétexte de compétitivité, fait tout pour faire baisser les prix ! »
Manif des syndicats le 7 septembre à Bruxelles
La CP ne manque pas non plus une occasion de fustiger un gouvernement « à la botte de la FNSEA ». « Alors que le gouvernement français reste bloqué sur la ligne FNSEA, le vent tourne dans nombre de pays d'Europe. Même le ministre libéral anglais de l'Agriculture réclame des mesures de régulation de la production ! Le 7 septembre, les ministres de l'Agriculture de l'UE auront donc la possibilité de prendre de véritables mesures d'urgence. Mais le relèvement des prix d'intervention et les mesures de stockage doivent s'accompagner d'une maîtrise de la production pour ne pas continuer à laisser saturer le marché. »
En marge du Conseil européen des ministres de l'Agriculture, des manifestations d'agriculteurs venus de toute l'Europe sont prévues. Plus de 1.000 tracteurs sont là aussi attendus. Les trois principaux syndicats français (FNSEA/JA, Coordination rurale et CP) ont prévu de se joindre au rassemblement. Même si le principal qui sera mis en débat, c'est la situation des marchés agricoles, la crise des éleveurs n'est pas la priorité de tous les pays. Certains ont d'autres préoccupations comme les fruits et légumes ou les conséquences directes de l'embargo russe. Il sera aussi fait un état des lieux sur la peste porcine africaine, qui touche particulièrement les Pays baltes.
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vendredi 04 septembre 2015 - 10h15
Ce sont des arriérés. Leur idéal ne peut fonctionner qu'avec des prix élevés, imposés par l'Etat. Impossible en Europe et impossible face à la concurrence mondiale. Si la France est hors jeu au niveau de la compétitivité c'est à elle de se mettre à niveau; penser que nos concurrents vont adopter notre niveau de charges sociales et nos impôts, est complètement débile. C'est à nous de les baisser et en gros d'oublier le socialisme crypto marxiste à la Française.