Dans un communiqué de presse commun du 31 octobre 2012, la Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) et Coop de France bétail et viande ont répondu aux attaques des Eleveurs de races à viande du Grand Massif central qui, le 23 octobre 2012, dénonçaient « la scandaleuse complicité des entreprises d'exportation avec les Italiens » concernant le commerce des broutards. Ils soutiennent que « l'offre reste soutenue [...] dans un contexte de marché européen qui s'est replié sur lui-même ».
Les deux organisations soutiennent que la France ne compte pas 200.000 veaux de moins que l'an dernier. Selon « les chiffres officiels, sur les huit premiers mois de l'année, le nombre de naissances au sein du cheptel est en baisse de 100.000 animaux. Sur les animaux de races à viande, sur les deux premiers mois de l'année, on constate même une hausse de 63.000 animaux qui explique l'afflux important d'animaux cet automne », affirment-ils.
Les opérateurs s'opposent aussi aux affirmations des éleveurs selon lesquelles les exportations vers les pays tiers restent dynamiques. « Selon les données communiquées par les Douanes, les exportations de broutards ont chuté de 48 % sur les huit premiers mois de l'année, rétorquent-ils. Et, au sein de l'Union européenne, ce n'est ni l'Espagne, ni la Grèce qui permettent de compenser ce reflux. Faire croire que le prix du broutard peut échapper aux règles les plus élémentaires du marché, c'est au mieux faire preuve de naïveté, au pire d'irresponsabilité. »
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