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Marchés agricoles

Dacian Ciolos critique la spéculation et défend la Pac

Publié le lundi 20 septembre 2010 - 18h36

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Le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a appelé à davantage de « transparence » dans le fonctionnement des marchés à terme de matières premières, dans le cadre des auditions publiques sur la révision de la directive concernant les marchés d'instruments financiers, lundi à Bruxelles. Au passage, il a aussi défendu la Pac.

 

« Clairement, l'évolution des cours des matières premières agricoles à la hausse comme à la baisse n'a jamais été aussi violente. Cela a un impact sur les agriculteurs, sur les transformateurs et sur les consommateurs », a souligné Dacian Ciolos.

 

« Le rôle des marchés à terme, ce n'est pas d'alimenter la spéculation et les profits de quelques acteurs. Le rôle des marchés à terme est d'offrir des instruments d'anticipation, de gestion de la volatilité et de contribuer à la rencontre entre l'offre et la demande. Ils doivent être un outil au service de l'ensemble des acteurs de la chaine alimentaire », a-t-il poursuivi.

 

« D'abord, nous devons renforcer la transparence en faisant la lumière sur les positions des différentes catégories d'acteurs sur ces marchés. Ensuite, nous devons avancer, notamment aujourd'hui, sur la question des positions limites pour contrer les mouvements excessifs », a proposé le commissaire européen.

 

« L'agriculture n'est pas un secteur comme les autres. L'agriculture couvre un besoin de base pour chacun d'entre nous. Ne croyez pas que la sécurité alimentaire soit assurée de façon définitive », a-t-il ensuite averti.

 

« Nous devons continuer à investir dans la production alimentaire. (...) Nous devons garder les instruments dont nous disposons aujourd'hui et qui ont fait leurs preuves – les soutiens directs aux revenus et les mécanismes de gestion des marchés. Ils sont essentiels si nous voulons préserver les investissements publics des cinquante dernières années dans le secteur agricole », a défendu Dacian Ciolos.

 

« De plus, des outils nouveaux de prévention et de gestion des crises sont nécessaires. Je ne suggère pas d'en revenir aux outils du passé. Pour certaines formes d'agriculture, l'avenir est clairement sur les marchés. Chaque agriculture doit trouver sa place sur les marchés qui lui correspondent, locaux, nationaux, européens ou mondiaux. Mais nous devons trouver une nouvelle forme de gestion qui permette d'éviter le chaos », a-t-il déclaré.

 

« La transparence et le bon fonctionnement des marchés financiers est un préalable essentiel. (...) De façon complémentaire, dans le cadre de la réforme de la Pac, je proposerai d'autres éléments pour faire face à l'extrême volatilité des prix et des revenus agricoles », a-t-il conclu.

 

Le processus de révision de la directive sur les marchés d'instruments financiers « doit être l'occasion de renforcer la transparence des transactions vis-à-vis des opérateurs du marché et des régulateurs, de mieux encadrer les marchés organisés qui jouent un rôle clef dans la découverte des prix des matières premières et enfin d'accroître les contrôles sur l'activité des différents acteurs sur ce marché », a notamment déclaré le commissaire européen chargé du Marché intérieur et des Services financiers, Michel Barnier.

 

« La nouvelle autorité européenne des marchés financiers jouera un rôle important dans l'amélioration du fonctionnement de ces marchés », en Europe, a-t-il ajouté.

 

« Le règlement sur les produits dérivés présenté la semaine passée devrait avoir un fort impact sur le fonctionnement de ceux de ces produits qui ont pour sous-jacents des matières premières. Il devrait rendre les transactions plus sûres, plus transparentes et contribuer à un fonctionnement plus stable de ces marchés », a-t-il aussi estimé.

 

« Nous regardons attentivement les règles adoptées aux Etats-Unis qu'il s'agisse des règles relatives aux acteurs de marché et notamment sur les limites de position ou des pouvoirs donnés aux régulateurs, y compris considérer un mandat contre la spéculation pour ceux-ci. Le cas échéant, nous sommes aussi prêts à être pionniers. Les enjeux le justifient largement », a ajouté Michel Barnier.

 

 

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