Le président des chambres d'agriculture (APCA), Guy Vasseur, a évoqué, jeudi devant la presse, ses « préoccupations » concernant le prix des matières premières agricoles, qui atteint un pic pour la troisième fois en six ans – même s'il reste, pour l'instant, à des niveaux moins élevés qu'en 2007-2008 et qu'en 2010-2011.
« L'an dernier, sous la poussée de la France, le G20 a créé des outils pour lutter contre les conséquences de ces situations de crise », a-t-il rappelé, évoquant le système d'information sur les marchés et le forum de réaction rapide. Toutefois, contrairement à ce que son nom indique, ce dernier n'est ni réactif ni rapide puisqu'il ne s'est toujours pas réuni, en dépit des alertes lancées notamment par la FAO. « La France seule ne fera pas avancer les choses, et certains pays n'ont pas intérêt, stratégiquement, à ce qu'une intervention rapide soit effectuée », a supposé Guy Vasseur.
Pour l'heure, il n'y a pas de pénurie alimentaire, grâce notamment à la bonne récolte de riz, seule céréale épargnée par la flambée des cours. La question qui se pose dans les pays vulnérables – car dépendants des importations – est celle de l'accès à la nourriture pour les populations au pouvoir d'achat réduit.
Pour le président de l'APCA, il y a eu des avancées, mais beaucouop reste à faire, notamment concernant les politiques de stockage, l'investissement productif et la recherche agronomique.
Du reste, la flambée des prix des céréales a des effets positifs en France, pour les producteurs de grandes cultures, mais aussi pour la balance commerciale française. Le revers de la médaille est cependant important, insiste Guy Vasseur.
D'abord parce que, pour tous les agriculteurs, « la volatilité des prix freine les investissements et l'installation ». Ensuite, parce que « le secteur de l'élevage ne peut répercuter correctement les hausses de ses coûts de production vers la transformation et la grande distribution ».
« Le comportement de la grande distribution risque de détruire l'emploi et les territoires », a déclaré le président de l'APCA.
Visionnez l'interview de Thierry Pouch de l'APCA.
combien de fois faut il le repeter
vendredi 12 octobre 2012 - 20h54
les prix actuels des cereales sont ceux de 1985.il me semblait que m guy vasseur etait ne a cette date la.le prix des intrants etait de combien m vasseur en 1985?