Selon les dernières prévisions des services météorologiques américains et australiens, le phénomène El Niño pourrait continuer à se manifester au cours des prochains mois, mais son ampleur reste difficile à prévoir.
Les modèles de prévisions indiquent que «El Niño va persister au cours de l'été dans l'hémisphère Sud» (l'hiver dans l'hémisphère Nord), selon le Bureau de météorologie australien.
Le réchauffement de la température de l'océan dans le Pacifique sud, qui caractérise, notamment, El Niño, est déjà constaté depuis plusieurs mois.
Selon l'agence américaine responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère (NOAA), dans un bulletin publié le 5 novembre, les écarts de températures se sont accrus en octobre, atteignant entre +1°C et +5°C à la fin du mois, dans une large zone au centre et au centre-est du Pacifique.
Il existe une grande incertitude entre les différents modèles de prévisions, concernant un éventuel renforcement du phénomène El Niño au cours des prochains mois, mais la plupart prévoient un maintien de la température de l'océan au-dessus de la normale au cours de la période correspondant à l'hiver dans l'hémisphère Nord, explique également le NOAA. Historiquement, le phénomène atteint son pic entre novembre et janvier, précise-t-il.
La perturbation de la circulation atmosphérique provoquée par El Niño peut entraîner un manque de précipitations dans certaines zones, ou au contraire des pluies très importantes dans d'autres régions.
Par le passé, comme en 1997-1998, le phénomène El Niño a eu, entre autres, pour conséquence une réduction de la production de blé en Australie et d'huile de palme en Indonésie. En Amérique du Ssud, El Niño peut se traduire par des inondations importantes qui provoquent des pertes sur les cultures.