Le géant américain de l'agroalimentaire Cargill et le producteur brésilien de sucre et d'éthanol Copersucar ont annoncé le 27 mars leur intention de créer une coentreprise de négoce de sucre dont ils détiendront chacun 50 %.
« Copersucar et Cargill ont annoncé aujourd'hui un accord pour unir leurs activités mondiales de commercialisation de sucre en une nouvelle joint-venture qui s'approvisionnera, commercialisera et assurera le négoce de sucre brut et blanc », indique un communiqué commun des deux sociétés.
Cette structure, « d'échelle mondiale, combinée aux filières d'approvisionnement des deux compagnies permettra à la joint-venture de proposer une large gamme de variétés de sucre, de différentes origines, directement du port à sa destination finale », poursuit le document.
La multinationale Cargill est présente dans le négoce, le transport et la première transformation des matières premières agricoles. Elle compte 142.000 salariés dans 67 pays, dont 180 chargées du trading et de la commercialisation du sucre.
La société Copersucar, créée en 2008, associe 47 usines de broyage de canne et fournit des débouchés à 50 usines indépendantes. Ces usines font partie d'un système intégré de logistique, stockage et commercialisation au Brésil, premier producteur de sucre mondial.
Avec cette joint-venture, « Copersucar renforce son modèle différencié, basé sur l'offre à grande échelle, la capacité logistique et l'intégration de tous les maillons de la chaîne, des producteurs aux clients », a commenté le président du conseil d'administration, Luis Roberto Pogetti, cité dans le communiqué.
« Nous croyons que la solide capacité analytique de nos équipes de trading et de commercialisation, qui, combinée à la présence mondiale de cette nouvelle joint-venture, offrira à nos clients une compréhension unique du marché mondial », a indiqué pour sa part Olivier Kerr, vice-président de Cargill.
La joint-venture sera indépendante des deux sociétés et ne concerne pas leurs activités d'éthanol ni leurs actifs immobiliers, comme les terminaux et les usines, précise le document.
La création de la joint-venture, dont le nom sera connu à l'issue de la transaction, nécessite l'approbation des autorités régulatrices, espérée pour le second semestre.